Porter le coquelicot, un geste simple mais chargé de sens.
Chaque automne, lorsque les jours raccourcissent et que le froid s’installe, une petite fleur rouge refait surface sur les manteaux, les tuques et les vestes des Canadiens. Le coquelicot. Symbole puissant du souvenir, il nous invite à faire une pause le 11 novembre, jour du Souvenir, pour honorer ceux et celles qui ont servi et sacrifié pour la paix.
Né des champs de bataille de la Première Guerre mondiale, le coquelicot s’est imposé comme emblème du souvenir après la publication du célèbre poème Au champ d’honneur (In Flanders Fields) du médecin canadien John McCrae. Il y décrivait ces fleurs écarlates qui poussaient entre les croix, sur les tombes des soldats tombés au combat. Ce contraste entre la vie et la mort, entre la fragilité d’un pétale et la brutalité de la guerre, a touché le cœur de millions de personnes.
Porter le coquelicot, c’est poser un geste simple mais chargé de sens. C’est se souvenir non seulement des guerres passées, mais aussi de la valeur de la paix et de la liberté. C’est un rappel silencieux que ces droits ont été chèrement acquis et qu’ils doivent être protégés chaque jour.
Le 11 novembre, à 11 h, le pays s’arrête. Les drapeaux descendent à mi-mât, les cloches se taisent, et pendant deux minutes, le silence remplace le tumulte. Ce moment de recueillement unit les générations, anciens combattants, familles, jeunes, et citoyens dans une même gratitude.
Et si, en marchant dehors ce jour-là, vous croisez ces coquelicots de papier rouge accrochés sur les manteaux, souvenez-vous que derrière chaque fleur se cache une histoire, un souvenir, une promesse : celle de ne jamais oublier.